Les oasis, des écosystèmes en danger
Plusieurs facteurs sont venus au long des années accroitre et amplifier la dégradation des oasis. La succession de périodes sèches, la diminution des ressources en eau, la maladie du bayoud (maladie provoquant le dessèchement et la destruction du palmier dattier), la salinité des eaux et la salinisation des sols, les diverses formes de désertification et l’ensablement qui s’en suit, l’extension du tissu urbain « moderne », ont constitué autant de facteurs agressifs sur l’environnement et les écosystèmes oasisiens du sud marocain.
Devant ce constat, l’agriculture dans les oasis devient de plus en plus difficile et coûteuse, voire dans certains cas impossible si les agriculteurs ne recourent pas à la désalinisation de l’eau de mer, pour réduire la pression sur les nappes phréatiques qui commencent à s’épuiser face à une consommation urbaine devenue importante dans cette zone aride. Ceci influe de manière négative sur l’activité agricole qui constitue la principale activité pour les familles dans les oasis.
Il faut préciser que les terres cultivées ne forment qu’un faible pourcentage (10%) de la superficie totale, et qu’elles ont tendance à diminuer par suite de l’assèchement progressif des puits et des khettaras. En plus de ce handicap, la production moyenne par hectare est très faible du fait de l’archaïsme des techniques, et de la faiblesse des capacités financières des agriculteurs. La plupart des familles n’arrivent pas à couvrir leurs besoins élémentaires.
Face à cette situation, nous avons décidé d’apporter notre aide à ses populations menacées et d’engager l’association dans des projets de sauvegarde de ces écosystèmes nécessaires à leur survie.